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2017

Société : Pourquoi le lesbianisme est plus toléré que l’homosexualité au Sénégal

 

 A côté de la catégorie des hétérosexuels constituant la plus grande partie des populations, les lesbiennes ou partisanes de l’homosexualité féminine sont nombreuses au Sénégal et y vivent dans la clandestinité. Leur situation est restée problématique du fait du rejet et de la stigmatisation dont celles qui la pratiquent font l’objet. Mais, il faut dire qu’elles sont plus tolérées que leurs semblables hommes adeptes de l’homosexualité.

PROSTITUTION ET FICHIER SANITAIRE : Vivre dans la clandestinité ou avec le risque d’être marquée à vie

On le désigne comme le plus vieux au monde, mais on ne sort pas de la prostitution aussi aisément qu’on pourrait y entrer. Une fois inscrite au fichier sanitaire on reste marqué à vie. Le statut de professionnelle du sexe on risque de continuer à le porter même si on tourne le dos aux trottoirs pour cesser de «vivre avec la nuit». La seule porte de salut reste la clandestinité. Avec les risques et périls qui vont avec.

Fichier sanitaire : L’inquiétude des juristes face aux doléances des professionnels du sexe

La question de la radiation du fichier sanitaire et social demeure une préoccupation majeure pour les professionnelles du sexe. Mais cette question ne laisse pas de marbre les juristes, protecteurs des droits des citoyens, devant la loi. 

ME IBRAHIMA DIOP SUR LE CADRE LEGAL DE LA PROSTITUTION : « Au Sénégal on a d’abord réprimé avant de tenter de réglementer »

Me Ibrahima Diop est greffier, doctorant en droit privé. Il a  soutenu en 2008 un mémoire de DEA sur  « la politique pénale et le traitement de la prostitution au Sénégal », posant entre autres la question de santé publique. Entretien.

 

Comment appréhendez-vous la prostitution du point de vue  légal ?

KHADY BA JURISTE CONSULTANT EN DROIT HUMAINS : «Le texte de la prostitution est caduque, obsolète et désuet… »

La  loi n’est pas parfaite. Elle laisse beaucoup de vide. «Avec  l’évolution sociale les textes doivent suivre, sinon  ils deviennent  obsolètes. C’est le cas du texte sur la prostitution. Il est même tombé dans l’oubli».  Juriste consultante en droit humains, membre de l’Association  des juristes sénégalaises, Khady Bâ affirme sans ambages que « le législateur a donné d’une main, en adoptant une loi qui tolère la prostitution, ce qu’il a retiré de l’autre en rendant quasi impossible le cadre d’exercice de cette activité».

L’AMBIVALENCE DE LA LOI SUR PROSTITUTION : Quand le législateur retire de la main gauche, ce qu’il offre de la droite…

La prostitution est légale, sa pratique quasi impossible faute d’un cadre juridique approprié. La loi  laisse beaucoup de vide sans compter qu’elle est dépassée par le temps, désuète et obsolète.  La légalité  du plus vieux métier du monde au Sénégal n’est que saupoudrage selon les juristes…

 

L’exploitation politique de l’homosexualité au Sénégal : quand homosexualité et politique ne font pas bon ménage 

Le 19 mars 2012, dans une salle bondée du Radisson hôtel, le candidat Macky Sall, avant même la proclamation officielle des résultats, est attendu comme le nouveau président du Sénégal. Son adversaire principal, Me Wade a appelé le leader de l’APR (parti au pouvoir) pour le féliciter. C’est donc à la presse nationale et internationale que s’apprête à faire face le nouveau Président. Une question d’un journaliste du quotidien « Messager » retient l’attention et crée même des murmures de désapprobation.

RUFISQUE – DEVELOPPEMENT LOCAL : Les femmes se heurtent aux «arêtes» du budget munIcipal

Point de convergence pour des centaines de femmes à Rufisque, Ndeppé est célèbre comme espace de transformation de produits halieutiques. Mais quand vient l’heure de débattre des affectations du budget municipal, ce ne sont que des promesses qui tombent.

 

ZONE DES NIAYES – PARTICIPATION AU DEVELOPPEMENT LOCAL : A l’ombre des cheminées d’usine les femmes triment

A une centaine de kilomètres de Dakar se dressent deux des plus gros bras du secteur extractif sénégalais : d’un côté les Industries chimiques du Sénégal avec près de 200 milliards de francs  de chiffre d'affaires, de l’autre la Grande Côte Opération et ses 481,1 milliards de francs sur la balance. Tout autour d’eux, des communes qui végètent dans la précarité. On aurait pu se demander où est passée la Responsabilité sociale des entreprises… Dans l'équipe municipale ou les femmes côtoient les hommes dans une parité parfaite, la réponse prend l’air d’une moue dépitée.