Les femmes ont conquis certains droits en Afrique de l’Ouest, variables selon les pays : parité dans la représentation politique au Sénégal (2010) ; loi sanctionnant les mutilations génitales féminines (1999) ; transmission de la nationalité (Sénégal). Toutefois, de nombreux droits continuent de ne pas être légalement garanties (accès à la terre : Sénégal, Mali, Niger, Côte d’Ivoire ; les lois adoptées à ne pas être appliquées, et les comportements marqués par certaines coutumes ou traditions légitimant les inégalités de genre).
Les tendances qui caractérisent le contexte ouest-africain récent ne paraissent pas favorables à une plus grande égalité et à la progression de leurs droits. Ce sont les femmes qui paient le tribut le plus lourd aux violations nouvelles ou renouvelées des droits humains et à la dégradation dans différent pays de la gouvernance et de l’état de droit.
Les jeunes femmes sont doublement affectées par les inégalités de genre et de génération, dans la sphère privée, comme dans la sphère publique (institutions étatiques comme institutions de la société civile).
Les médias ne contribuent pas de manière décisive ni à la promotion des droits des femmes, ni au changement des opinions et des comportements. Ils reflètent le plus souvent le conservatisme croissant des opinions publiques : les femmes sont invisibles dans 70 à 90% des articles de presse écrite. Pour le reste, elles sont décrites dans des rôles sociaux traditionnels et secondaires, et dans un langage stéréotypé et dévalorisant. D’autre part, les femmes dans les rédactions des newsrooms, se heurtent à un « plafond de verre » ainsi qu’au chantage sexuel qui font obstacle à leur promotion à des postes de responsabilité.