L’assassinat du journaliste Norbert Zongo au Burkina Faso est l’un des crimes les plus célèbres qui ont frappé la presse africaine ces vingt dernières années. Depuis lors, les affaires de cette nature font bondir les statistiques. Avec la montée du terrorisme et les restrictions, voire les menaces contre les libertés des citoyens en général, les professionnels des médias font partie des groupes les plus exposés. Au Cameroun, un journalise a été assassiné parce qu’il était soupçonné d’homosexualité. D’autres qui relatent les activités de cette communauté LGBT (lesbienne gays, bisexuels, et transsexuels) sont stigmatisés ou subissent d‘autres formes de violences. Les médias hésitent ou se refusent donc à traiter de ces questions pour se prémunir de la diffamation et la délation et d’autres formes de pressions qui y sont associées.
A travers le continent, les violences contre ces LGBT sont peu médiatisées en raison de ces influences. Raison pour laquelle la société civile africaine pour les droits de l’homme a requis la protection de cette catégorie de défenseurs des droits humains au terme de leur Forum des Ong qui s’est tenu à Banjul, dans la capitale gambienne du 28 au 30 octobre 2017. Cette résolution émane de l’atelier qui s’est penché sur «la liberté d’expression» à laquelle a fait partie Mme Florence Ouatara, coordonnatrice de la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains (Cddh).
La haute hiérarchie de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples présente au Forum a déjà fait savoir que c’est une question qui est à l’ordre du jour. La 61eme session sera lancée le mercredi 1er novembre prochain.
Irène Sidonie Njabun