Il suffit, pour un homme, de se promener avec des allures efféminées dans les rues d’une quelconque ville africaine, pour se voir coller l’étiquette d’homosexuel et parfois se faire violenter. Une pratique qui tranche d’avec les habitudes d’antan. Dans certains pays l’homosexualité était tolérée et des hommes se mêlaient aux femmes dans les cérémonies familiales pour assumer des rôles bien définis d’entremetteurs, notamment dans les baptêmes et les mariages.
Les temps ont changé. Devant les actes de violence, «certains homosexuels se sont même mariés pour tromper la société. Malheureusement la plupart des personnes ont tendance à confondre l’identité sexuelle et l’orientation sexuelle», selon Anne Marie manga, psychologue et consultante pour l’Ong camerounaise Humanity First. Par définition, rappelle-t-elle, est qualifié d’«hétérosexuel une personne qui a une préférence affective et sexuelle pour les personnes de sexe opposée. Un homosexuel, alors que le transsexuel ou personne transgenre est en phase de transformation vers le sexe opposé, avec une orientation peut être hétéro, homo ou bisexuelle. Le genre est donc une catégorisation sociale qui permet de classer les individus en masculin et féminin. L’identité au sens large, c’est l’ensemble des caractéristiques physiques, psychologiques, morales, juridiques, sociales et culturelles à partir desquelles une personne se définit, se reconnait et se fait connaître ; ou à partir desquelles autrui peut la définir, la situer ou la reconnaitre. Au sens restreint, c’est le sentiment d’identité, c’est-à-dire la manière dont l’individu se perçoit lui-même».
Irène Sidonie Njabun