Les préjugés font de la résistance Parler d’homosexualité, traiter des sujets y relatifs constituent des éléments de preuve de l’orientation sexuelle d’un individu au Cameroun en particulière en Afrique général.
Ses confrères sont encore surpris de la voir parler avec aisance des questions liées aux communautés LGBTI. Pire encore, lorsqu’elle les traite dans les colonnes de son journal. D’ailleurs, l’adage qui veut qu’on ne parle mieux d’une chose que parce qu’on l’a vécu colle bien à sa situation, à en croire ces journalistes qui interrogent ce qu’ils appellent l’engouement de leur consœur pour les droits de l’homme et notamment ceux des lesbiennes gays, bisexuels, transsexuels et intersexuels (LGBTI). En l’occurrence dans un pays où les pratiques sont criminalisées par la législation nationale.
L’article 347 bis du code pénal dispose qu’est puni d’un emprisonnement et d’une peine allant jusqu’à six mois de prison toute personne qui a des relations sexuelles avec une autre personne du sexe. A écouter ces professionnels des médias, ce ne sont pas les violations de la loi qui les inquiètent, mais toutes les anecdotes que l’on raconte sur le mode de recrutement e nouveaux membres par les communautés LGBT. Selon leurs dires, « il se raconte dans la société que l’on ne peut pas fréquenter les LGBT sans le devenir de son plein gré ». Pour vous y contraindre, lorsque vous êtes conviés à une rencontre nationale ou internationale par exemple, l’hôtel dans lequel vous êtes logés appartient à l’un des leurs. Et tout y est apprêté pour briser les résistances par des suggestions, des avances répétées, du harcèlement moral et économique et au pire des cas, un viol.
L’histoire ne s’arrête pas là, les homosexuels eux-mêmes en sont arrivés à douter du professionnalisme de cette journaliste qui défend leurs intérêts avec conviction, dans un pays où la morale collective l’interdit. Dans les deux cas de figure, hommes des médias et LGBT sont mal informés, sur les programmes et projets qui sont mis en œuvre par les gouvernements africains et leurs partenaires techniques et financiers au développement, at d’autres bailleurs de fonds. Ils ignorent aussi visiblement l’objectif que vise la relation des activités qui en découlent. Il s’agit ici des actions qui sont menées dans le cadre du contrôle de la pandémie du vih/sida sur le continent et ailleurs. Un secteur à forts impacts de droits de l’homme, qui a contraint la société civile à se professionnaliser.