De nombreux pays au rang desquels figurent le Kenya, la Tanzanie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Zambie, l’Ouganda et l’Egypte pratiquent, contre le gré d’individus, des examens annaux forcés. Ceci pour déterminer par examen anal si l’individu suspecté d’être un homosexuel l’est en réalité. Car selon certaines juridictions réprimant l’homosexualité, le délit est constitué par une interpellation en flagrant délit d’acte sexuel entre 2 personnes d’un même sexe, ou en cas d’attentat à la pudeur. Mais pour contourner la difficulté à arrêter des personnes dans ces conditions, des examens annaux sont effectués de force sur les personnes soupçonnées. Cette pratique a été dénoncée par des activistes présents au Forum des Ong préparant la 61e Cadhp à Banjul. A les en croire, «ces examens ressemblent beaucoup plus à des fouilles anales, dégradantes et humiliantes. De surcroit, en violation de la loi, car sans le consentement des victimes».
En Tunisie, cette pratique tant à être assimilée à de «la torture », confie un activiste. Un autre apparente ces examens à une violence basée sur le genre. Il arrive même qu’il y ait abus sexuel», poursuit-il. Si ces activistes reconnaissent que dans quelques pays cela passe pour être légal lorsqu’un juge l’ordonne par voie judiciaire, il n’en estiment pas moins qu’il s’agit d’une atteinte aux droits de l’homme.
Herman Bléoué