La communauté LBGT en Afrique est victime de violences, de discrimination, d’agressions physiques, de tortures et de préjugés. En marge du Forum des Ong pour la préparation de la 61e session de la Cadhp, à Banjul (28-30 octobre 2017), M. Kahi Stéphanie, Assistant suivi et évaluation de l’Ong Alternative Côte d’Ivoire signale que de telles pratiques justifient que les minorités sexuelles ne peuvent apparaître et s’affirmer dans ce pays. Pas plus que dans d’autres en Afrique.
Si ailleurs ces violences se doublent surtout de poursuites pénales, l’homosexualité étant réprimée par la loi, «elle n’est pas bannie en Cote d’Ivoire». En fait, elle n’est ni bannie ni autorisée, mais considérée comme importée d’Occident et réprouvées par les populations. Ce que conteste M. Kahi : «Cette orientation sexuelle n’est venue de nulle part. Elle existait chez nous bien avant l’arrivé des Occidentaux en Afrique».
Devant les silences de la loi les actes de violence se multiplient :«Nous avons enregistré des déclarations des victimes d’agressions physiques et nous les avons aidées à porter plainte pour celles qui le souhaitaient. Mais elles ne vont pas toujours aussi loin. On se limite souvent à leur prise en charge médicale». Une chose positive est à signaler cependant : «Nous constatons que dans quelques centres de santé de Côte d’Ivoire, les LGBT sont traités de la même manière que la population générale».
Abdel Kader Barry