refuge, c’était les cybercafés. Au bout de la ligne, au loin, un frère ou un ami émigré… Avec Messenger ou une autre application de dialogue à distance, le fil était établi. L’émigré n’était plus ce perdu de vue dont on attendait la lettre hypothétique portée par un facteur de circonstance. Puis le monde a évolué. Les technologies de l’information (Tic) se démocratisant en Afrique, le cybercafé s’est transporté dans la maison avec la connexion internet et l’ordinateur à domicile. L’évolution s’est ensuite accélérée, rendant le «cybercafé» ambulant. C’est devenu un téléphone tactile. Plus rien ne sépare de l’émigré. Ni le temps ni l’espace. Par l’image, le texte et le son la connexion est devenue instantanée. Le phénomène migratoire s’en est trouvé bouleversé