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Prostitution : Les éclairages de la police face aux plaintes des professionnels du sexe

Pour les professionnels du sexe, les tracasseries policières constituent un goulot d’étranglement et même des contraintes majeures les empêchant de mener convenablement leurs activités.

 

Au Sénégal, beaucoup d’acteurs de la justice ont relevé des incongruités dans la loi relative à l’exercice de la prostitution. Elles estiment que cette loi a autorisé la prostitution, mais elle n’a pas déterminé un cadre d’exercice, exposant ainsi les professionnelles du sexe à maints abus. Devant les accusations portées à l’encontre de la police, le Commissaire Nadège Kabou a apporté des éclairages.

Chef de la Brigade des mœurs et des mineurs, elle a contesté les propos émis contre leur institution. «La prostitution n’est pas interdite au Sénégal. Toute personne qui désire le faire a le droit. Elle est juste règlementée. Elle doit obéir à certaines conditions. Pour pouvoir exercer le métier de la prostitution, il faut d’abord être inscrite au fichier sanitaire, être détentrice du carnet ; effectuer des visites périodiques, tous les 15 jours ; et ne point faire du racolage. Faire le racolage consiste à porter des tenues trop sexy, ou faire usage de parole vulgaire pour inciter les gens à l’acte dans les endroits réputés être le fief des professionnels du sexe la nuit. Quand une personne fait cela, on suppose que c’est une professionnelle du sexe», a confié la patronne de la Brigade des mineurs.

Dans un entretien accordé à Seneweb, le Commissaire Kabou a souligné que ‘’si une personne remplit les conditions, elle peut exercer le métier. On interdit le racolage pour ne pas changer la conscience des populations. C’est pour éviter cette exposition que notre brigade combat cela. Des lors que ces conditions sont réunies le Ps peut exercer’’.

Youssoupha MINE