Officiellement on tolère la présence des homosexuels dans la société. Officieusement, on les prend en compte dans les politiques et stratégies publiques. Notre pays peut-il encore continuer à ruser avec la communauté internationale ?
Une journée consacrée aux communautés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, et transsexuelles) au Cameroun, avec tout ce qu’elle comporte comme exhibitionnismes est impensable dans notre pays. Car c’est bien ces excentricités, cette arrogance, ces extravagances qui irritent leurs compatriotes. Pour autant, les homosexuels sont là, autour de nous et nous tolérons leur présence ou les acceptons selon les certitudes des uns et des autres. Le reproche qui leur est fait, c’est que ces membres de ces groupes identitaires qui gonflent au quotidien se comportent comme s’ils avaient tous les droits et pas de devoirs ni d’obligations envers la société.
Dans nos villes, on dénombre des lieux qu’ils fréquentent, ainsi que leurs habitudes. D’autres informations font état de ce qu’une paire de baskets ou d’autres chaussures au-dessus des fils électriques signalent leur présence dans le coin. A Madrid le 30 juin 2017 dernier, des hommes Politiques et d’autres personnalités les ont accompagnés dans leur marche à travers les rues de la capitale espagnole.
Au Cameroun, c’est à peine si des représentants des administrations concernées par cette autre cause acceptent de prendre part aux réunions diverses qui sont organisées par les LGBT ou à leur intention. En revanche, dans la perspective de leur épanouissement, ils bénéficient de financement de divers projets de renforcement des capacités techniques et économiques.
Depuis 2010, les LGBT sont officieusement intégrés dans les politiques et stratégies de santé publique, mais officiellement la loi criminalise encore leurs pratiques. L’Etat camerounais hésite encore à franchir le pas de la légalisation de l’homosexualité pour des raisons culturelles. En Allemagne la semaine dernière, la Chancelière Angela Merkel a été contrainte de valider et publier une loi votée au pas de course par les parlementaires. Que va-t-il se passer chez nous ? Le mouvement qui est ainsi impulsé en Europe va-t-il se répercuter en Afrique subsaharienne. Nos Etats demandeurs de financements, bénéficiaires de dons et legs ont-ils les moyens de résister à la bourrasque qui se rapproche dangereusement ? Personne ne peut le dire avec certitude, mais qui vivra verra