Des associations et ONG se sont engagées dans la promotion et la défense des droits des femmes. La lutte contre les violences faites aux femmes constitue leur travail au quotidien. Aujourd’hui leur grande ambition est de voir le Mali se doter d’une loi sur les VBG, ce qui va faciliter leur mission de protection et de promotion des femmes et des filles.
L’association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnels (AMSOPT) dont l’action est surtout axé sur la lutte contre l’excision et les mariages précoces, déplore l’insuffisance des textes législatifs pouvant réprimer toutes les violences à l’égard des femmes.
«Au Mali les femmes sont beaucoup violentées et il y a toutes sortes de violences à savoir les violences physique, émotionnelle, sexuelle et économiques à l’endroit des filles et des femmes. Parmi ces types de violences nous avons la pratique de l’excision qui a un taux de prévalence élevé. Plus de 89% des femmes au Mali sont mutilées, excisées et plus de 55% des filles sont mariées avant l’âge de 18ans ; ce qui est énorme. Et ces dernières années nous avons commencé à faire face aux assassinats de femmes.
Au Mali, le Code pénal ne punit pas certains types de violences alors qu’il faut une loi qui prend spécifiquement les violences basées sur le genre. C’est dans ce cadre que les ONG, les OSC, l’État à travers le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille avec le PNLE (programme national de lutte contre la pratique de l’excision), ont rédigé une proposition de projet de loi contre les VBG et le ministre de la femme a en charge de le porter auprès de l’Assemblée Nationale afin que les députes se prononcent là-dessus».
Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net
Dossier réalisé avec le soutien de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest