« Documenter et organiser un débat public inclusif et éclairé, faire entendre les voix exclues, tenir les décideurs redevables » : pour remplir ces rôles.

  • Les défis de l’indépendance, de l’éthique et du professionnalisme des médias.

A la fin des années 2010, ils se manifestent sous des formes renouvelées.

  • Les médias sont de plus en plus investis par le discours religieux (émergence de médias confessionnels ; abondance des émissions religieuses dans les radios et TV généralistes ; allégeances confessionnelles explicitement revendiquées par certains journalistes). Ce discours ne va pas toujours dans le sens de l’ouverture de la modération et de l’inclusion.
  • Les radios communautaires (une ou plusieurs – certaines selon les pays) semblent parfois abandonner leurs missions et leurs services à leurs communautés au profit des agendas des bailleurs de fonds du développement, quand elles ne se voient pas instrumentalisées par les pouvoirs politiques locaux et/ou les lobbies religieux les plus conservateurs.
  • Les médias tous types confondus reflètent et amplifient le conservatisme ambiant et croissant relatif aux questions de genre (femmes, minorités sexuelles).
  • Le nouveau contexte juridique, institutionnel et organisationnel dans lequel opèrent les médias.

Il ne facilite pas l’exercice, par les médias, du rôle attendu d’eux.

  • L’accès à l’information : un droit pas toujours garanti.

          Malgré certaines initiatives (APAI) et avec quelques exceptions (Ghana, Nigéria).

  • Les nouveaux « statuts des journalistes », régressifs.

Ceux adoptés dans plusieurs pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, etc.) comportent des dispositions corporatistes (conditions d’accès au métier de journaliste) qui vont à l’encontre des normes internationales.

  • Une offre de formation : peu actualisée.

Les écoles de journalisme historiques peinent à s’adapter aux nouveaux médias, nouveaux genres journalistiques. Les écoles privées se mettent à proliférer, avec des performances discutables.

  • Des ateliers de formation : innombrables et sans suite.

De 2 ou 3 jours, dont les bénéficiaires dans un seul pays sur 1 ou 2 ans sont évalués à plus de… 1000, dépourvus de tout service « après-vente », sont loin d’avoir fait la preuve de leur impact.

  • Historiques : des associations faitières de média qui se cherchent.

Assez souvent marquées en leur sein par les disparités de genres et de générations qui affectent la plupart des institutions publiques ou civiles, un certain nombre d’entre elles semblent avoir délaissé le terrain du plaidoyer. Parfois en faveur de l’intermédiation financière entre les agences de développement bailleurs de fonds et leurs médias.

  • Les entreprises de presse : viables ?

Tirage des journaux en forte baisse à peu près partout ; émergence – et concentration – de nouveaux groupes de presse multimédia ; émergence de médias en ligne, en quête de revenus ; aide publique à la presse mal répartie et pas évaluée. Les médias ouest-africains n’ont pas trouvé leurs modèles économiques.

  • Les opportunités inédites.
  • Cadre juridique : dépénalisation des délits de presse et Accès à l’Information.

Certains pays (Niger) offrent des modèles juridiques à conquérir.

  • Cadre régulateur : Certains organes de régulation.

     Ils ont joué ces dernières années leur rôle avec une grande indépendance vis-à-vis des différents pouvoirs et avec une certaine efficacité (CSC du Niger).

  • Certains organes d’auto-régulation.

     Ils se sont dotés de moyens de leur autorité (CORED).

  • Cadre organisationnel : de nouvelles associations de journalistes.

Elles se sont créées, qui attirent les jeunes générations (Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne [APPEL] au Sénégal), ou les femmes (Association des Professionnelles Africaines de la Communication [APAC] au Niger ; Réseau des Femmes Journalistes et Professionnelles de la Communication [REFJPCI] en Côte d’Ivoire ; Women in Media Network [WIMN]-Section Ouest-Africaine), ou autour de nouveaux médias (Associations nationales des bloggers, au Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali).

  • Cadre pédagogique : la formation des journalistes.

Rares, certaines écoles de formation s’ouvrent avec un véritable professionnalisme (Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l'Internet et de la Communication [EJICOM])

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