Ces dernières années : élections paisibles, crédibles et sans crise post-électorale conduisant à des alternances dans la plupart des pays (Sénégal : Mars 2012 ; Mali : Août 2013 ; Nigéria : Mars 2015 ; Guinée : Octobre 2015 ; Bénin : Mars 2016 ; Niger : Mars 2016 ; Gabon : Août 2016 ; Ghana : Décembre 2016).

Fin de plusieurs régimes autoritaires (Burkina Faso : Octobre 2014 ; Gambie : Décembre 2016).

Au cours de la décennie qui s’achève, des pays d’Afrique de l’Ouest ont fait des progrès visibles dans le domaine de la gouvernance. Cependant, la « bonne gouvernance », au-delà des rites électoraux. Qu’il s’agisse de l’exercice du pouvoir exécutif : rupture de l’état de droit, sinon faillite de l’état (Mali, Guinée-Bissau) ; privatisation ou perte de la souveraineté nationale imposée ou consentie par les dirigeants : sécurité assurée par des forces armées étrangères ; implication des dirigeants et corps de l’Etat dans les trafics (armes, drogue, migrants). Ou qu’il s’agisse du pouvoir parlementaire : les assemblées nationales apparaissent comme des chambres d’enregistrement et des parlements corrompues. Ou qu’il s’agisse du pouvoir judiciaire : perçu par les justiciables comme corrompu, dépendant du pouvoir exécutif et impuissant à mettre en place, dans les pays post-conflits, un mécanisme de justice transitionnelle (Mali, Côte d’Ivoire) équitable.

La malgouvernance est dénoncée dans tous les secteurs du développement (Santé : la crise Ebola ; Education ; de faibles performances du système éducatif, de la scolarisation des filles à la vente des diplômes d’ailleurs dévalués ; l’expropriation des petits exploitants agricoles).

Elle s’exerce à toutes les échelles : nationale, bien sûr, mais aussi locale (gestion des ressources naturelles, ou des budgets locaux), et régionale (tous les chefs d’Etat discrédités exercent la présidence de la CEDEAO).

CE QUE FAIT L'IPAO

L’IPAO œuvre pour une gouvernance responsable et participative, où les décideurs sont redevables aux citoyens, et où ceux-ci participent aux prises de décision qui les concernent et à leur contrôle.

L’IPAO :

  • Appuie les médias mainstream et locaux à rendre les décideurs redevables, et à exercer une veille sur l’action gouvernementale à l’échelle nationale (journalisme d’investigation), et des parlementaires (« journalisme parlementaire ») ; et reportages et débats dans les radios locales.
  • Renforce les capacités des OSC et des ODB à prendre part au débat public et médiatique (notamment dans les radios communautaires et les réseaux sociaux).
  • Facilite le débat public entre les décideurs et les OSC (des débats nationaux radio et TV en passant par des fora physiques aux débats dans les radio-clubs citoyens).

 

L’IPAO a mené depuis sa création, des projets visant à promouvoir une gouvernance démocratique dans la quasi-totalité des pays d’Afrique de l’Ouest, et sur différents enjeux.

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